acheteur-durable.com la solution web efficace pour réussir vos achats durablesacheteur-durable.com la solution web efficace pour réussir vos achats durables

  • Accueil
  • Le Manuel des Achats Durables
  • Nos Partenaires
  • Contact
Consulter nos fiches / Travaux / Bâtiment - Revêtements de sol / REVÊTEMENTS DE SOL SOUPLES
 

REVÊTEMENTS DE SOL SOUPLES

Description

Par revêtement de sol souple, on désigne un revêtement de sol dont la planéité finale dépend surtout de son support, lequel doit être spécialement préparé pour le recevoir.

Sont compris dans cette fiche les :
- revêtements caoutchouc
- revêtements linoleum
- revêtements textile (laine et fibres synthétiques)
- revêtements vinyliques (flexibles et semi-flexibles)

Ne sont pas traités dans cette fiche :
- les revêtements en bois (cf. fiche Parquet)
- les revêtements en céramique et pierres agglomérées (cf. fiche Revêtements de sol durs)

La colle des revêtements représente une composante importante des impacts environnementaux liés aux revêtements. Il est donc essentiel de compléter les exigences formulées dans cette fiche par celles présentées dans la fiche "Colles pour revêtement de sol".

Cf. Fiches HQE :
Cible 02 "Choix intégré de produits, systèmes et procédés de construction".

Nomenclature
Nomenclature Common Procurement Vocabulary (CPV)
Revêtement de sols
Nomenclature 2001
31. Produits pour la construction, le revêtement routier et la signalisation 01. Matériaux de construction
Enjeux et leviers « Durables »

Les enjeux et leviers durables portent sur l’ensemble du cycle de vie du produit.

a) Réduire les dommages écologiques liés à la consommation de ressources naturelles
a1) En préférant les produits ayant une longue durée de vie
a2) En choisissant des produits nécessitant peu de colle pour la pose du revêtement
a3) En favorisant l’utilisation de revêtements de sols constitués de matériaux renouvelables

b) Réduire les impacts environnementaux et sanitaires de la production en choisissant des produits incorporant peu de substances toxiques

c) Réduire les impacts environnementaux et sanitaires de l’utilisation du produit
c1) En choisissant des produits dont l’entretien nécessite peu de substances toxiques
c2) En exigeant une information détaillée sur les caractéristiques du produit et ses modalités d’utilisation
c3) En utilisant des produits assurant une isolation acoustique performante

d) Renforcer la transparence des performances environnementales des produits en exigeant des fabricants la rédaction de Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire (FDES).

On retrouve ces fiches sur la base INIES (www.inies.fr). Ces données ne permettent pas en soi de faire un choix sur les performances environnementales, mais, en exigeant des FDES, les fournisseurs sont contraints à évaluer de façon rigoureuse leurs consommations et émissions.

Spécifications pour le cahier des charges
Les clauses suivantes ont pour vocation d’agir sur les enjeux Durables préalablement cités en 2. Les numérotations des clauses et des enjeux sont liées (par exemple, la clause a correspond à l’enjeu a).
Option
1
Degré d'exigence minimal
Durée de vie du revêtement

a1) « La durabilité des produits devra être précisée dans les offres par leur « durée de vie typique» (DVT) selon la définition de la norme NF P 01-10 (informations sur les caractéristiques environnementales des produits de construction). Seront préférés les matériaux à plus longue durée de vie. »

Produits d’installation - limitation de consommation de ressources naturelles

a2) « Le titulaire proposera autant que faire se peut des produits et modes de pose qui limitent la quantité de colle utilisée. La consommation de colle devra être précisée dans la réponse du candidat puis appliquée suivant les prescriptions et les quantités exigées par le fabricant de revêtements de sols. »

Entretien des revêtements

c1) « Le choix des revêtements des sols devra être effectué de façon à assurer un entretien facile des sols. Seront préférés les matériaux dont le nettoyage et l’entretien utilisent le moins de produits nocifs pour l’environnement et la santé. »

c2) « Les opérations de nettoyage nécessaires à l’entretien du revêtement de sol proposé devront être détaillées. »

d) « Le titulaire fournira autant que faire se peut la Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaire relative au produit proposé, avec un mode de présentation des informations conforme au format de la norme NF P01-010. »

 

a1) Cette clause obligatoire (devra) permet de favoriser les produits de plus longue durée de vie.

a2) Cette clause non obligatoire (autant que faire se peut) encourage une utilisation raisonnée de la colle pour revêtements de sol lors de la pose.


c1) Cette clause obligatoire (devra) encourage le choix de revêtements de sols nécessitant un entretien réduit.

c2) Cette clause obligatoire (devra) exige un accès à des informations sur les modalités d’entretien du revêtement.

Ces clauses, étant donné leur niveau d’exigence modéré, ne présentent pas de risque de mise en concurrence insuffisante.

d) À ce jour, seule une quinzaine de FDES portant sur les revêtements de sol souples sont accessibles sur la base de données INIES, d'où le caractère non obligatoire (autant que faire se peut) de clause.

 

Surcoûts à l'achat

0 à 5 %

Economies à l'usage

Aucune
Option
2
Degré d'exigence intermédiaire

a1) a2) c1) c2) et d) Voir Option 1

Performance acoustique

c3) « Les ensembles structure / revêtements de sols devront permettre d’obtenir une isolation acoustique aux bruits de chocs, conformément à la réglementation en vigueur."

"Le titulaire devra consulter la notice acoustique établie par l’acousticien de l’opération et les C.C.T.P. (Cahier des Clauses Techniques Particulières) des autres corps d’état afin de s’assurer des coefficients d’affaiblissements phoniques des autres matériaux constituant les supports. »

a1) a2) c1) c2) et d) Voir Commentaires Option 1

c3) Cette clause obligatoire (devra) enjoint le titulaire à prendre en compte les performances acoustiques du revêtement de sol. L’utilisation de cette clause n’est possible que si une notice acoustique a effectivement été rédigée par un acousticien. Dans ce cas, cette exigence est à la portée de tous les intervenants et ne présente ni risque de mise en concurrence insuffisante, ni surcoût.

La réglementation en vigueur en matière d'isolation acoustique minimale aux bruits d'impact est issue de deux arrêtés du 28 octobre 1994, modifiés par deux arrêtés du 30 juin 1999 (codifiés aux articles R.111-1 et suivants du Code de la Construction et de l'Habitation). Ces articles imposent un niveau limite maximal de 58 dB (A) entre les appartements pour la transmission des bruits d'impact.

Les habitations concernées par cette législation sont celles ayant fait l'objet d'une demande de permis de construire déposée à compter du 1er janvier 2000. Les constructions antérieures, c'est-à-dire celles édifiées entre le 1er juillet 1970 et le 31 décembre 1995, restent soumises à la réglementation issue du décret et de l'arrêté du 14 juin 1969 prévoyant une limite de 70 dB (A). Enfin, les immeubles les plus anciens, c'est-à-dire antérieurs à 1955, ne sont soumis à aucune norme réglementaire quant à leur isolation acoustique.

 


Cette réglementation prévoit la limite de pression acoustique provoquée par les impacts sur le sol.
Cette réglementation est issue de deux arrêtés du 28 octobre 1994, modifiés par deux arrêtés du 30 juin 1999
(codifiés aux articles R.111-1 et suivants du Code de la Construction et de l'Habitation) abrogeant l'arrêté du 14
juin 1969 (J.O. du 24 juin 1969), maintenant codifiés aux articles R.111-1 et suivants du Code la Construction et
de l'Habitation.
Ces articles imposent un niveau limite maximal de 58 dB (A) entre les appartements pour la transmission des
bruits d'impact.
Les habitations concernées par cette législation sont celles ayant fait l'objet d'une demande de permis de
construire déposée à compter du 1
er
 janvier 2000 (article 5 de l'arrêté du 30 juin 1999 relatif aux caractéristiques
acoustiques des bâtiments d'habitation, J.O. du 17 juillet 1999).
Les constructions antérieures, c'est-à-dire celles édifiées entre le 1
er
 juillet 1970 et le 31 décembre 1995, restent
soumises à la réglementation issue du décret et de l'arrêté du 14 juin 1969 prévoyant une limite de 70 dB (A).

Surcoûts à l'achat

0 à 5%

Economies à l'usage

Faibles

Les clauses obligatoires de cette option ne présentent pas de risque de surcoût à l’achat. Au contraire, elles peuvent permettre une réduction des coûts d’utilisation grâce à la sélection de produits de plus longue durée de vie et nécessitant moins d’entretien.

Option
3
Degré d'exigence maximum

a1) c1) c3) et d) Voir Option 2

a) b) c) et d) « Les linoléums mis en œuvre justifieront autant que faire se peut du label Cygne Nordique, du label Ange Bleu ou équivalent. »
« Les moquettes mises en œuvre devront être des moquettes en dalles et devront justifier du label GUT ou équivalent. »

Produits d’installations - limitation de consommation de ressources naturelles

a2) « Le titulaire devra proposer des produits et modes de pose qui limitent la quantité de colle ou s’en passent complètement. La consommation de colle devra être appliquée suivant les prescriptions et les quantités exigées par le fabricant de revêtements de sols. »

Informations relatives à la qualité du produit de revêtement et à son utilisation

c2) « Avant le début d'exécution, et suffisamment à l'avance, dans le cadre du calendrier d'exécution, le titulaire devra fournir les renseignements et documents suivants :
- Composition détaillée des matériaux de toutes les moquettes et des dalles PVC, leurs colles, les sols coulés et autres produits et accessoires ;
- Les classements des moquettes, des revêtements PVC et sols coulés, ainsi qu'un procès-verbal d'essais à l'usure par un Laboratoire Officiel (classement U.P.E.C.) ;
- Classement après essais concernant la réaction au feu de l'ensemble des matériaux objet du présent lot, et des complexes (colles + revêtements) ;
- Marques, références et procès-verbaux des accessoires de pose avec échantillons.

Les opérations de nettoyage et d’entretien et leur fréquence devront être détaillées. »

Ecolabels pour les revêtements de sol

 Le label scandinave Cygne Nordique revêtements de sol ("Floors Coverings") concerne les parquets, les linoleums et les moquettes. Il assure qu’au moins 50% du poids du re vêtement de sol est fait de matériaux renouvelables. Il pose des exigences en matière de toxicité du produit, d’efficacité énergétique, de durabilité du produit et d’accessibilité des informations au consommateur. Ce label est destiné au marché scandinave. Cependant certains fabricants distribuent des produits certifiés en France. L’utilisation de ce label dans le cahier des clauses techniques particulières est donc proposée sous forme de clause non obligatoire, afin de ne pas risquer une mise en concurrence insuffisante.
 L'écolabel allemand Ange Bleu porte sur tous les types de revêtements de sol traités par cette fiche (voir partie « Description »). Il est décerné aux revêtements sur les critères suivants :
- émissions du revêtement pouvant affecter la qualité de l’air intérieur réduites
- absence de substances toxiques dans la composition du produit
- transparence et qualité de l’information fournie au consommateur
Une fois approuvés, les produits ayant été certifiés font l’objet d’une réévaluation tous les deux ou trois ans afin de refléter les derniers progrès en écotechnologie et en conception de produits.
Le site internet du label mentionne plusieurs firmes proposant des produits possédant ce label. En France, il existe quelques distributeurs proposant des linoleums certifiés « Ange bleu ».

Étant donné le nombre de fabricants proposant des produits labellisés sur le marché français, l’utilisation de ces deux labels n’est pas obligatoire, afin d’éviter une mise en concurrence insuffisante.

Écolabel spécifique aux moquettes

  Le label GUT offre des garanties en termes de respect de l'environnement et de protection du consommateur, à chaque étape du cycle de vie de la moquette : de la production à la pose, de la vie quotidienne à la mise au rebut.

 

Pour le GUT, la qualité écologique des produits dépend d’un ensemble de facteurs:
- La gestion des ressources au moment de la production
- La mise en oeuvre de nouveaux procédés de fabrication respectueux de l’environnement
- L’utilisation économique de matières premières sélectionnées
- Le choix de colles à faibles émissions ou de méthodes d’installation alternatives
- Un recyclage des moquettes usagées et des déchets de production respectueux de l’environnement.

Les entreprises adhérentes se soumettent à des contrôles réguliers de leurs sites de production et font contrôler leurs produits par les laboratoires agréés par l’organisme GUT. Les étiquettes reproduisant le sigle du GUT figurent sur les catalogues et étiquettes de pièces des fabricants de moquette membres de cette association.

Plus de quarante fabricants sont membres du GUT. La certification du GUT couvre 80% des entreprises européennes, exiger ce label ne présente donc pas de risque de surcoût conséquent ni de mise en concurrence insuffisante.

La clause portant sur les moquettes oblige le titulaire à proposer des moquettes en dalles, qui permettent de ne remplacer qu’une partie de la surface couverte en cas de taches, dégradation ou d’usure prématurée. Cette obligation ne présente pas de risque de surcoût conséquent ni de mise en concurrence insuffisante au regard de l’offre disponible sur le marché.

c2) Cette clause énonce toutes les informations nécessaires à l’évaluation de la qualité des produits proposés. Elle ne présente pas de risque de mise en concurrence insuffisante.

Surcoûts à l'achat

0 à 5%

Economies à l'usage

Moyennes

La seule clause obligatoire pouvant éventuellement entraîner un surcoût à l’achat concerne celle sur les moquettes et l’obtention du label GUT. Or, les moquettes labellisées ne présentent pas de surcoût significatif par rapport aux moquettes non labellisées, à qualité équivalente. En outre, les autres clauses obligatoires de cette option peuvent permettre une réduction des coûts d’utilisation grâce à la sélection de produits de plus longue durée de vie et nécessitant moins d’entretien.

Système d'évaluation des offres
Les critères suivant complètent les clauses de la partie précédente et permettent de désigner l’offre économiquement la plus avantageuse.

Critères d’attribution : critère sanitaire et environnemental

Hormis les critères courants (prix, valeur technique…), le règlement de consultation comprend un critère de notation sanitaire et environnemental. Celui-ci peut être formulé à hauteur de 15 % de la note globale pour les Options 1 et 2, et à hauteur de 20% de la note globale pour l'Option 3.

Idéalement, le règlement de consultation devra rappeler la composition exacte de ce critère, en demandant au candidat d’indiquer :
 


Options
Critère de choix développement durable Eléments à évaluer
Modes de preuve 1 2 3
Produits et modes de pose limitant la quantité de colle utilisée
Détail de la consommation de colle Détail des produits et des modes de pose utilisés
Fiche technique ok
ok

Revêtements de sols répondant aux exigences d'un écolabel officiel ou équivalent
Certification Label Nordic Swan, Ange Bleu ou équivalent

ok

 

Le respect de ces sous-critères n’est pas absolu. Cependant, c’est sur la qualité de réponse à ces critères que la collectivité donnera une note.

 

Exemples
Marchés Durables

 

Pour l’extension et la rénovation de l'École Maternelle Clemenceau, la Ville de Nancy a adopté une démarche Haute Qualité Environnementale, qui s’est traduite notamment par le choix des revêtements de sols. Le linoléum mis en œuvre lors de ce chantier est exclusivement composé d'éléments naturels : huile de lin, résine de pin, farine de liège et de bois. Il bénéficie de l'écolabel Nordic Swan, label écologique scandinave (voir ci-dessus). D'une durée de vie de 20-30 ans, ce type de revêtements de sol possède un bon niveau d'isolation thermique et apporte une amélioration acoustique aux bruits d'impact. La résine de pin qu'il contient est naturellement bactéricide et antiseptique, afin de respecter les contraintes d'hygiène les plus élevées.

Bonnes pratiques

Recommandations liées au choix du type de revêtement
Les types de revêtements abordés dans cette fiche ont des qualités environnementales variables. Le linoléum, par exemple, est constitué de ressources renouvelables et ne dégage pas de polluants néfastes, alors que le vinyle, fait à partir de pétrole -une ressource non renouvelable-, n'est pas biodégradable et produit le taux le plus élevé d'émissions de tous les revêtements de sol. Ainsi, dans les paragraphes suivants, on se propose de mettre en valeur les types de revêtement les moins néfastes en décrivant leurs caractéristiques.

Les revêtements linoleums
Les revêtements sont composés à 80% de matières premières naturelles et renouvelables telles que l'huile de lin, les résines naturelles, la farine de bois, le calcaire et la toile de jute. Il se peut qu'un linoléum fraîchement posé dégage une forte odeur, causée par l'oxydation d'acides gras, mais il n'y a aucun risque pour la santé. Le linoléum est dégradable dans des conditions appropriées.
En cas d'incendie, le linoléum ne dégage pas de chlore. D’un entretien facile, le linoleum ne doit pas être mis en contact les produits suivants : eau de Javel, cristaux de soude, savon noir, alcali, alcool à brûler, vernis et vitrificateurs. Les linoléum font preuve d’une bonne tenue aux Ultra-violets et sont souvent antibactériens. Certains sols linoleums peuvent être posés sur les sols chauffés par circuit d’eau chaude, mais la plupart ne conviennent pas à la pose en milieu humide (salle de bains, sauna, etc.).
Il existe actuellement trois fabricants qui se partagent le marché mondial du linoléum.

Les revêtements caoutchoucs
Le caoutchouc est destiné au trafic intense. L'investissement initial que représente le produit est largement compensé par sa durée de vie estimée à 20 ans, si les conditions de pose sont correctes et l'entretien adapté. Sa résistance est fonction de son épaisseur. Les revêtements en caoutchouc sont résistants aux produits chimiques en cas de contacts de courte durée, aux huiles et aux graisses.
Le caoutchouc brut est une ressource renouvelable fabriquée à partir de la sève de l'hévéa. Cependant, le caoutchouc utilisé dans la plupart des produits de revêtement contient des additifs à base de pétrole qui est une ressource non renouvelable. Certains revêtements en caoutchouc sont fabriqués entièrement à partir de matériaux recyclés tels que des vieux pneus.
Les produits en caoutchouc usagés peuvent être recyclés lorsqu'il existe des installations de recyclage. Le caoutchouc ne dégage pas de chlore, il a une innocuité toxicologique totale en cas d'incendie et ne dégage pas de dioxine ou de furane.

Les moquettes

La qualité d’usage de la moquette dépend de la fibre qui compose son velours, du serrage des points et de la façon dont elle est mise en œuvre. La matière première des moquettes en fibres synthétiques est le pétrole, ressource non renouvelable, ce qui n'est pas le cas de la laine et des fibres végétales ou d'origine végétale, qui sont donc à favoriser. La moquette étouffe les bruits d’impact et empêche leur réflexion sur le sol. La moquette isole du froid par les molécules incluses dans les fibres textiles. On gagne 1°C dans une pièce à chauffage égal. La sensation d’isolation aux pieds est encore plus grande. La moquette a toutefois l'inconvénient majeur de favoriser le développement des acariens et d'être difficile d'entretien, donc de longévité plus faible.
Les spécifications de la norme européenne NF EN 1307 de mai 2005, qui porte sur les revêtements de sol textiles, doivent obligatoirement être prises en compte dans l’établissement des commandes et marchés publics.

Utilisation du classement UPEC
Le classement UPEC des produits de revêtement de sol est une démarche volontaire de valorisation des produits, qui favorise l'adéquation du produit avec le local où il va être posé. A chaque lettre est associé un indice qui décrit les conditions d’utilisation du produit.

U : Usure - La lettre « U » traduit les effets de l'usage du local (essentiellement dus au trafic pédestre) tels que l'encrassement, la rayure, l'abrasion (dépolissage, perte de matière), le tassement, le changement d'aspect et autres processus cloquage, délaminage, désordres aux joints, …).

P : Poinçonnement - La lettre « P » traduit principalement les actions mécaniques du mobilier roulants de manutention et d'entretien et les chutes d'objets (chocs).

E : Eau - La lettre « E » caractérise la fréquence de la présence d'eau sur le sol nécessaire à l’entretien du revêtement de sol.

C
: Chimie - La lettre « C » caractérise l'apport ou l'emploi de substances dont l'action physicochimique peut avoir une incidence sur la durabilité, provoquant par exemple, des taches indélébiles.

Il est recommandé d’utiliser le classement UPEC dans le cahier des clauses techniques particulières pour décrire les conditions d’utilisations auxquelles devront faire face les revêtements de sol.

Préférer les revêtements multicolores qui facilitent l’entretien
Les motifs du revêtement jouent un rôle par rapport à l'entretien. Un revêtement multicolore est souvent moins salissant et « pardonne » plus qu'un revêtement uni.

Protection des entrées pour des économies d’entretien
La mise en place de tapis de propreté au niveau des entrées, s’ils sont de dimensions suffisantes (largeur préconisée correspondant à 4 pas), captent jusqu’à 90% des salissures transportées, et augmenteront la durabilité des revêtements des locaux.
Si la mise en place de ces tapis nécessite un investissement de départ plus conséquent, elle génère une économie d’environ 65% des coûts d’entretien des sols des locaux. Suivant le type de modèle, ils ont aussi un caractère décoratif non négligeable.

Fixation des seuils pour éviter la dégradation des revêtements
Les seuils métalliques sont très sollicités lors des passages dans les circulations et sujets à des décollements ; leur nombre au seuil des portes de communication doit être réduit au minimum (à l’emplacement des changements de nature de revêtement), les seuils métalliques collés n’assurant pas la durabilité souhaitée. Il est donc recommandé de fixer les seuils métalliques par vis tous les 18 cm afin d’éviter la dégradation rapide du revêtement de sol.

Mobilier
Il est préférable de choisir un mobilier sur piètement avec plinthe amovible ou de le surélever, afin de faciliter le nettoyage des sols. Exemple : En cas d’infiltrations d’eau, les armoires métalliques posées à même le sol laissent des traces de rouille indélébiles.

Bibliographie
Sources d’informations permettant d’approfondir le sujet, et sujets connexes.
Sites internet

 « Guide Eco-habitat : un guide pratique et raisonné à mettre entre toutes les mains » du Conseil Général de l’Essonne   > Accéder au guide



 

Ouvrages

Enduits de lissage de sols intérieurs : CPT, cahier du C.S.T.B. n8 2843, octobre 1995.

Revêtements de sols plastiques : NF P62 - 203 DTU n853.2, cahier du C.S.T.B. n82445, octobre 1990

Revêtements de sols textiles : NF P 62 – 202-1 DTU n8 53.1, avril 2001

Guide pour la rénovation des revêtements de sols : cahier du CSTB n82055, Janvier/Février 1986

 

Haut de page
 
Sommaire
 
  1. Description
  2. Nomenclature
  3. Enjeux et leviers « Durables »
  4. Spécifications pour le cahier des charges
  5. Système d'évaluation des offres
  6. Exemples
  7. Bibliographie
 
- Mentions légales -